La créatine est le supplément alimentaire le plus populaire pour améliorer la performance de force. L’ingestion d’une protéine complète, enrichi en leucine est probablement plus efficace que tout mélange d’acide aminé spécifique. Cela suggère que les BCAA sont incapable d’activer au maximum la MPS en raison de la disponibilité insuffisante des EAA, ils ne sont donc pas les suppléments optimaux pour augmenter la MPS. Cependant avec des doses raisonnables (5,6g 5 min après l’exercice), il y a une augmentation de la MPS de 22% par rapport à un placebo, mais que la réponse est tout de même 50% moins importante qu’avec du lactoserum (whey). Cela suggère que même avec des concentrations importantes de BCAA dans le plasma il n’y a pas d’augmentation du taux de MPS, mais aussi que la récupération augmente en diminuant la MPB. Ils ont également montré que la synthèse de protéines musculaire (MPS) et la dégradation des protéines musculaires (MPB : Muscle Protein Breakdown) étaient diminués de manière concomitante avec une concentration plasmatique « superphysiologique » de BCAA. ont montrés que la perfusion intraveineuse de BCAA pendant 3h augmente les concentrations plasmatiques de BCAA et diminue les concentrations des autres EAA. Les BCAA (leucine, isoleucine et valine) sont trois des 9 acides aminés essentiels (EAA) et sont signalés pour augmenter la MPS après l’exercice. La leucine joue un rôle important dans l’augmentation de la MPS après l’exercice, beaucoup se sont donc demandé si les BCAA pouvaient réguler la taille et la force musculaire mieux que le protéines complètes. D’autres études conseillent des apport plus importants (0,4g/kg) chez les personnes âgées, les sports de force… ont décrit la relation entre la quantité de protéines et la MPS, dans une étude il a montré que la consommation croissante de protéines d’œuf après l’exercice de la jambe entraine une dose-réponse de la MPS chez l’homme avec un plafond à 0,25g/kg de poids corporel. Les travaux comparant les effets des différents types de protéines sur la synthèse de protéine musculaire (MPS : muscle protein synthesis) ont montré que les protéines les plus facilement digestibles et riches en acides aminés à chaine ramifiée (BCAA) notamment la leucine sont ceux qui entrainent une meilleure MPS. La supplémentation en protéine, en particulier en acides aminés essentiels (EAA) est nécessaire pour augmenter la balance nette en protéine après l’exercice. L’augmentation est indépendante du niveau d’entrainement des sportifs. La supplémentation augmente la masse musculaire (0,81 kg pour les plus jeunes et 0,48 chez les plus vieux) et la force (1RM augmenté de 14,4 kg chez les plus jeunes et 13,1 kg chez les plus vieux). ont analysés 22 ECR comparant la supplémentation en protéine avec un placebo chez 680 sujets. L’objectif de cet article est de déterminer les interventions nutritionnelles qui favorisent l’augmentation de la masse musculaire qui se produit avec un entrainement de force.Ĭ’est l’intervention nutritionnelle avec le plus de preuve à l’appui concernant l’amélioration de la masse musculaire. Lorsque la synthèse des protéines musculaires est supérieur à sa dégradation, le muscle ajoute des sarcomères en parallèles entrainant le processus d’hypertrophie musculaire. La CSA est déterminée par l’équilibre de la synthèse (MPS) et de la dégradation (MPB) des protéines. La force musculaire est déterminée par la CSA (Cross Sectional Area, soit l’aire du muscle à la coupe transversale), le contrôle neural et la capacité à transférer la force. Dans cet article l’accent est mis sur le rôle de la nutrition pour compléter le travail de force et d’hypertrophie musculaire. Un exercice d’une fréquence, intensité et durée suffisantes peut augmenter la masse musculaire, alors qu’un arrêt de l’exercice diminuerait la masse musculaire. Le muscle est un tissu qui répond également à l’environnement nutritionnel. En effet le tiers de la population le plus fort a 2,5 fois plus de chance de passer 100 ans par rapport au reste de la population. En raison de son rôle central dans l’activité et le métabolisme, la masse musculaire est également un facteur prédictif de la longévité humaine. La masse musculaire varie considérablement durant la vie (Figure 29.1), elle augmente tout comme la force jusqu’à 20 ans, puis après avoir atteint un pic elle commence à décliner à partir de la quatrième décennie. La masse musculaire représente environ 45% du poids du corps, ce qui en fait le tissu le plus abondant du corps humain.